Mais fini de rire. Vous arrivez à ce moment charnière, ce moment où l'intrigue que vous aviez développée s'arrête, ce moment où vous aviez terminé votre réflexion initiale par une phrase aussi brillante que "une fois que je serai arrivé là, je trouverai bien quelque chose à ajouter". Or vous y êtes arrivé, et vous ne trouvez rien.
La situation est donc la suivante. Vous êtes parti de A, vous êtes passé par B, peut-être C, vous voulez à la fin aboutir à F, mais il reste encore D et E à développer. Que faire ?
Vous pouvez déjà essayer la méthode J. K. Rowling. Le A et le B sont les débuts d'Harry Potter, les premières découvertes, les premiers exploits. Le C est la renaissance de Voldemort. Le F est le triomphe du jeune magicien et sa transformation marquante en bon père de famille. Comment tuer Voldemort en trois livres au lieu d'un ? Inventez des rallonges, trouvez des quêtes annexes. Des objets maléfiques à détruire, tous, tour à tour (autant en prendre sept, ça fait une bonne quantité), avant de pouvoir seulement espérer tuer le méchant, c'est une bonne idée. Trois reliques de la mort à rassembler (quitte à ne pas leur trouver une grande utilité), c'est aussi une bonne idée. Ajouter des quêtes annexes que vous affirmerez être impératives, c’est ça le grand principe.
Gustave Borjay vous conseille autre chose encore. Vous pouvez choisir de supprimer le passage intermédiaire pour sauter allègrement à la conclusion, évitant au passage bon nombre de nouvelles incohérences, mais c’est une solution de facilité, vous en conviendrez à moins que vous ne l’ayez d’ores et déjà employée. Sinon, vous pouvez tout simplement trouver une idée géniale à laquelle vous n'aviez curieusement pas pensé auparavant. Invoquez une trahison nouvelle, un bouleversement de l'environnement - catastrophe naturelle, attentat, accident -, ou encore l'irruption d'une seconde (ou énième) dimension. Le principe, ici, est l’arrivée d’un événement qui va changer à ce point la perspective en cours, les enjeux et les moyens, que l’intrigue est redéfinie et son cours à jamais modifié. Seulement, il faut que tout concorde, il faut que tout s'agence, il faut qu'on ne sente pas le procédé. Et là, c’est votre talent seul qui intervient.
Si vraiment vous désirez un exemple probant, il vous faudra attendre la sortie du Roman de Gustave Borjay. Exemple éternel s'il en sera. Un talent fou, une réussite éclatante, une intrigue lumineuse.
Gustave Borjay vous salue.
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Le septième Légume de la Galaxie manquait encore pour que M. Mangerbouger pût tuer l'infâme Géant Vert. C'était le début d'une nouvelle quête encore plus palpitante. |
Une bonne taratatouille, c'est encore ce qui se fait de meilleur.
RépondreSupprimerEn tout cas voici un blog qui ne manque pas de souffle !
RépondreSupprimerPersonnellement je ne lis plus ce blog, je trouve M. Borjay beaucoup trop condescendant à l'égard de ses lecteurs : nous ne sommes pas des légumes, bon sang !
RépondreSupprimerBonsoir et bienvenue dans la communauté! Désolé pour l'attente... j'étais en vacances! Bisous
RépondreSupprimerBonjour, et bien je vais vous dire, je me suis retrouvé à écrire une histoire, sans l'avoir cherché, ni sans aucune prétention littéraire, mais le plus marrant, c'est qu'elle s'écrit toute seule et je suis le premier surpris, je m'amuse comme un petit fou, c'est tout ce qui compte, j'aurais aimé avoir un style un peu plus, comment dire,"habillé", mais je fais avec ce que j'ai et je finis par me demander si ce n'est pas une histoire vraie...
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