lundi 21 juillet 2008

Pourquoi vous n'en êtes pas le héros - Partie I

Commençons comme il se doit cet article par une parenthèse laborieuse et peu utile (car ce blog est un blog de contenu). Si vous relisez attentivement ce titre, une chose vous frappera peut-être, c'est l'intrigant "Partie I" qui le ponctue. En fait, c'est un acte d'humilité, de la part de Gustave Borjay, d'ajouter ce terme. C'est reconnaître qu'il y a d'autres parties à faire, et qu'il s'attèle à une tâche qui le dépasse peut-être. C'est se lancer sur un chemin dont on n'aperçoit pas la fin. C'est regarder l'infini droit dans les yeux, et se dire : "est-ce vraiment à ma portée" ? Gustave Borjay effectue ici son premier pas vers l'infini, il vous invite à le suivre et partager avec lui cette formidable expérience.

"Pourquoi ne suis-je pas le héros de ce livre ?!" s'exclame, frustré autant que vexé, l'infortuné lecteur. Au delà de cette impertinente remise en cause de l'intelligence créatrice de Gustave Borjay se dissimule cependant une interrogation réelle. La première réponse que l'on peut donner est une question : en quelle année sommes-nous donc ? En effet, une simple question de logique apporte déjà une réponse empreinte de bon sens. Si nous ne sommes pas dominés par quelque être supérieur qui nous imposerait des perceptions fictives, ce dont Gustave Borjay est loin d'être convaincu, nous pouvons nous risquer à affirmer, après vérifications, que nous sommes en 2008 - année dont on se souviendra être celle de la libération d'Ingrid Bétancourt -, ou une année ultérieure, pour les futures générations qui découvriront cette prose.

Or, il est bon de rappeler que le roman de Gustave Borjay, que l'on pourra désormais appeler le Roman, se déroule à la Belle-Epoque, c'est-à-dire autour de 1900. Et pour faire taire définitivement les esprits chicaneurs ("Quelqu'un peut être né en 1900 et être encore vivant aujourd'hui... Gustave Borjay m'a tout l'air de s'être trompé !"), il va être bon de préciser deux autres éléments, qui pourtant relèvent du simple bon sens.

Le premier élément est que rarement on a pu trouver un roman noir efficace où le héros affrontait moultes péripéties en couches-culottes, son biberon à la main, du haut de ses dix mois. Or, Gustave Borjay écrit un roman efficace. Ensuite, le second élément permettra de se débarrasser définitivement des derniers étroits contestataires, qui auront réussi à dénicher dans une vieille malle un être humain de plus de cent  vingt ans, est que, sans même mettre en doute le fait qu'un être humain ait vraiment plus de cent vingt ans (ce qui, convenons-en, est plutôt louche et peu crédible), il semble peu probable que cet individu en sursis surfe sur le net et trouve assez de temps, en plus de celui qu'il faut pour régler ce fichu sonotone qui n'arrête pas de siffler, pour dénicher cet article et mettre ainsi Gustave Borjay dans une position gênante.

Le mythe de la mémé high-tech et high-age n'étant qu'un mythe, Gustave Borjay vous a ainsi démontré avec maestria que vous n'êtes pas le héros de son livre.

Gustave Borjay vous salue.


Un bon schéma vaut mieux qu'un long discours.

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