mercredi 4 février 2009

Peut-on surpasser l'angoisse de la page blanche ?

Avec un peu de persévérance la page blanche se remplit, il n'y a qu'à déchiffrer les mots qui y sont enfouis. Tel est le message de Gustave Borjay, qui est depuis des lustres passé maître dans l'art de faire parler une feuille de papier. A la fin, les mots s'enchaînent tout seuls, s'organisent en phrases, en paragraphes et en chapitres. Puis c'est le tour des parties, et enfin du roman entier.
 
Persévérez, et vous réussirez. Vous ne tiendrez cependant probablement pas la comparaison avec Gustave Borjay, donc soyez pragmatique et fixez-vous des objectifs à votre portée. Vous découvrirez non sans étonnement toute la marge de progression qui est la votre.
 
Mais si, malgré ça, votre imagination sèche, votre cerveau fumant échoue, votre débrouillardise acérée se heurte à un mur infranchissable, ce n'est pas grave. Ce n'est pas grave car vous n'avez probablement rien à dire, et que se forcer forcerait les quelques cobayes, que vous choisiriez pour lire votre oeuvre, à passer un grand moment d'ennui et de lobotomisation. Attaquez-vous à une activité qui requiert moins d'invention, comme le tricot, le curling ou le record de pastèques cassées avec le front. Car, comme disait Gustave Borjay dans une récente interview, on n'est heureux que si l'on s'accepte tel qu'on est, avec toute sa bêtise et toute sa médiocrité. Les imposteurs seront toujours démasqués.
 
Gustave Borjay vous salue

Nul doute que cette page vide n'aspire qu'à la féconde activité de votre plume.

2 commentaires:

  1. Tricota Tricotin9 février 2009 à 22:34

    Deux adeptes du tricot ici réunies s'insurgent. Une maille vaudrait-elle moins qu'une lettre, et un rang moins qu'une ligne ?

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  2. La Ligue de la Protection de la Pastèque exprime à son tour son exaspération. Monsieur Borjay, vous vous exposez à des tirs de pastèques et d'aiguilles à tricoter !

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